Un écolabel « sur-mesure » pour des centres d’accueil de l’enfance

Dans le cadre du Plan Educatif Local (PEL), la communauté de communes Aunis Atlantique et des structures de la petite enfance et de l’enfance-jeunesse ont souhaité entrer dans une démarche de valorisation et de progression dans la prise en compte des enjeux environnementaux dans leurs activités d’accueil et de loisirs.

Ils n’ont pas voulu adopter un écolabel existant mais ont préféré engager un travail de co-construction de leur propre écolabel, conçu comme « outil d’engagement et de valorisation non-certifiant » qui permette d’entrainer le plus possible de structures du territoire.

La communauté de communes Aunis Atlantique a souhaité être appuyée par l’Ifrée pour :

De l’automne 2019 à fin 2020, l’Ifrée a animé la réflexion des différentes instances mises en place. Depuis la réunion de cadrage avec les services de la communauté de communes et les directeurs des 6 centres d’accueil - pour définir la composition du groupe de travail, le périmètre de travail et les axes thématiques et valider la méthodologie -, jusqu’à l’animation des 8 réunions de travail et 3 comités de pilotage réalisés.

L’ensemble de ces temps a permis au collectif de travail réunissant 20 personnes (responsables et animateurs de centres d’accueil, élus locaux, chargé de prévention déchet Cyclad, animatrices du Pôle nature de Taugon, conseillère en prévention, infirmières, chefs des services transition écologique et mobilité, petite enfance, jeunesse et environnement) d’élaborer un diagnostic partagé du fonctionnement des centres, d’enrichir et d’approfondir les actions vertueuses repérées, de mettre au point le fonctionnement de l’écolabel et de son processus qualité.

Ainsi, l’écolabel Aunis Atlantique propose un catalogue de 44 actions permettant de progresser sur 4 axes thématiques : la prévention des déchets, la santé-environnement, l’eau et l’énergie, et la biodiversité. Les actions concernent aussi bien le fonctionnement des structures, leur équipement, que les pratiques des équipes ou les activités éducatives.

Elles sont organisées selon 3 niveaux de labellisation, les actions devenant de plus en plus exigeantes (nombre d’acteurs mobilisés, investissement, durée, complexité…).  Une structure qui souhaite intégrer l’Ecolabel s’engage à mettre en œuvre au moins une action nouvelle pour elle sur chacun des 4 thèmes, puis d’en adopter encore chaque année. Elle reste libre du choix et du nombre des actions mais doit se maintenir constamment en progression.

La question du changement s’est aussi invitée dans les échanges et une réflexion a été engagée sur les besoins des personnes et des structures pour enclencher et maintenir les évolutions souhaitées dans les équipements, les fonctionnements et jusque dans les pratiques professionnelles individuelles. Un dispositif d'accompagnement au changement a été établi qui anticipe les besoins des différentes catégories d’acteurs en termes de sensibilisation, implication, formation, mutualisation… Des temps collectifs de défi ou de rencontres entre les structures sont envisagés pour maintenir l’émulation et échanger les bonnes pratiques.

Le projet a bénéficié d’une bonne dynamique collective déjà enclenchée du fait des relations préexistantes et du PEL. La démarche de travail proposée par l’Ifrée a permis à chacun de contribuer, amenant une bonne appropriation du projet, une interconnaissance et une prise de conscience des ressources internes qui seront bénéfiques pour la suite du projet à tous les niveaux. La démarche a également permis de faire émerger un « comité d’experts locaux », dont la première réunion a permis de définir 19 indicateurs et 43 critères de qualité qui seront la grille de lecture des experts lors des visites de structures.

Les personnels des centres d’accueils impliqués ont eu le sentiment de progresser personnellement lors de ces travaux. Ils seront sans doute parmi les premiers à mettre en œuvre l’écolabel en 2021. Il est aussi prévu qu’ils s’impliquent très prochainement dans le fonctionnement de l’écolabel et notamment qu’ils accompagnent les centres qui viendront à leur tour s’inscrire dans la démarche.

Trois ingrédients forts sont finalement réunis pour la réussite du projet à moyen terme :

Plus qu’un énième écolabel il s’agit d’une dynamique de transition dont s’est doté le territoire d’Aunis Atlantique.

La collectivité prévoit de l’intégrer et le valoriser dans le cadre de sa politique de transition énergétique et de l’intégrer au plan climat.

L’Ifrée y voit une belle réussite et espère qu’elle se diffusera au-delà même du territoire !