Du 19 au 22 juillet 2022, s’est tenu dans le Loiret, un colloque international intitulé : Les pratiques d’éducation par « la nature » : Quels enjeux pour la formation des professionnel.le.s ?
Plusieurs équipes de recherche étaient à l’origine de cet événement : l'équipe Languenact, laboratoire IMAGER (EA 3958) de l’université Paris Est Créteil et le laboratoire LIRDEF, (EA 3749) de l’université Paul Valéry Montpellier ; en collaboration avec l'association Sologna Nature & Culture.
S’appuyant sur les recherches statuant sur l’impact bénéfique de « l’expérience de nature » sur le développement des enfants, le colloque entendait poser la question des enjeux pédagogiques et environnementaux autour de cette démarche éducative et celle des dimensions formatives et didactiques que ces enjeux sous-tendent.
Ce thème, cher à l’Ifrée, a déjà fait l’objet de formations et de publications de notre Institut (brochure Éduquer et se former dehors). Ce colloque a été l’occasion pour nous de capitaliser l’expérience de formation des éducateurs à l’environnement au sens large (animateurs, enseignants, professionnels de la petite enfance…) et de mener une enquête plus précise auprès des formateurs et des stagiaires de 3 de nos formations :
- « Petite enfance et éducation nature environnement »,
- « Investir son environnement immédiat pour sensibiliser et passer à l’action »,
- « Approches sensibles, retisser les liens avec la nature ».
Notre communication éclaire à la fois les plus-values de ces formations « dehors » pour les stagiaires (évolution des pratiques, de la relation au vivant…) et leurs conditions de réussite (en termes de préparation et d’adaptation au fil de l’eau par les formateurs).
Résumé de la communication du mercredi 20 juillet « Se former dehors pour éduquer dehors : enjeux, pratiques et perspectives », Jacques Tapin et Stéphanie Guiné, Ifrée :
En formation des professionnels en éducation à l’environnement, les terrains d’expérimentation mettant en jeu les relations à la nature peuvent être nombreux, tant sur le plan pédagogique que dans l’animation et l’articulation des propositions formatives : qu’ils se situent en milieux naturels ou urbains, ils offrent leur lot d’opportunités et d’inventions, à travers ces contacts avec « le monde du vivant », un « réel » qui n’est ni reproductible, ni transférable entre les quatre murs d’une salle accueillant des praticiens en quête de compétences nouvelles.
Sortir, être au dehors, se mettre en contact avec les éléments, s’impliquer pour expérimenter soi-même la variété et les potentialités des liens avec et dans le vivant, demeurent encore des pratiques insuffisamment mises en œuvre dans le monde de la formation. Pourtant, des travaux et retours d’expériences donnent à penser que le contact avec la nature, avec le terrain, est en lui-même formateur et fondateur de compétences nécessaires pour renouveler les pratiques éducatives afin d’y intégrer les nouveaux enjeux liés aux transitions écologiques.
En quoi éduquer dehors implique-t-il donc des approches renouvelées en formation continue des praticiens de l’Education à l’Environnement, qu’ils soient animateurs nature, éducateurs jeunesse, enseignants, ou chargés de mission dans une association ou collectivité ? En quoi les approches privilégiant les mises en situation d’immersion, de regards croisés, de prise en main d’outils pédagogiques permettent-elles des temps d’acquisition des compétences attendues propices à conduire des démarches éducatives dehors, dans la nature, dans une relation nouvelle et réfléchie avec le monde vivant ?
Téléchargez la communication complète Se former dehors pour éduquer dehors : enjeux, pratiques et perspectives